Be humble 🙇
Hello, hello !
J'espère que tu vas bien !
Est-ce que je t'ai mis en tête la chanson de Kendrick Lamar avec ce titre ? Parce que moi je l'ai à chaque fois que je relis ma copie 😜
On y est : le moment fatidique du passage à l'heure d'hiver ! T'as choisi quel camp toi : dormir plus ou en profiter pour aller courir ?
En tous cas, fini les run du matin ou du soir, je serais obligée de courir sur la pause du midi pour recharger en vitamine D !
Côté Run Exploration, j'ai été contente d'échanger avec mes partenaires de responsabilité la semaine dernière. Elle ne le savent pas mais ce call a fait germer plusieurs idées de Lettre à te partager ! Merci les filles 🙌
Être runner = laisser ton ego de côté
La dernière Lettre et ma pratique sportive de ces 15 derniers jours m'ont fait repenser aux notions d'humilité et d'abnégation.
Je ne sais plus comment mon esprit en est arrivé là pour être honnête. Je suppose que c'est la magie du run lent où ton esprit peut divaguer sans que tu sois en enfer à gérer ta foulée et ton cardio 😜
Toujours est-il que l'idée est restée ancrée et que j'ai eu envie de partager ma réflexion avec toi ici...
Dans la Lettre précédente, on discutait de la notion de ralentissement.
Ralentir en course à pied, pensée contre-intuitive de prime abord. Mais surtout très difficile à mettre en oeuvre !
Pourquoi ?
Tout simplement parce que notre ego surdimensionné n'aime pas devoir ralentir.
Nous vivons à une époque où tout n'est que performance et showing off alors ralentir serait synonyme de nullité, lâcheté ou abandon.
Et pourtant s'il y a bien une chose que j'ai apprise avec le running, c'est de rester humble.
Apprendre à mettre mon ego et mon cerveau de côté pour mieux écouter mon corps et tenir sur la durée.
Attention : je ne dis pas que le mental n'a pas son rôle à jouer pour passer des caps lors de courses officielles ou sur les séances d'entraînement difficiles.
Mais en dehors de ça et à part pour faire le show sur Strava ... à quoi bon se tuer sur chaque sortie ?
De toute façon, la logique du running et du corps humain finissent toujours par prendre le dessus.
C'est bien le corps qui nous remet en place quand on fait n'importe quoi.
Les blessures qui arrivent toujours au pire moment dans une prépa...
Les crampes et douleurs digestives en tout genre qui forcent à ralentir en pleine course...
La fatigue qui pousse à annuler ou écourter une sortie...
La course à pied a ce don de constamment nous remettre à notre juste place.
Elle me force à lever le pied.
Elle m'apprend à écouter mes sensations, à jouer avec des cartes sans cesse redistribuées.
À faire de mon mieux avec l'énergie dont je dispose et en être fière quoiqu'il arrive.
La course à pied me fait redescendre au niveau débutante même après 10 années de course derrière moi. Et c'est ça que j'aime chez elle !
Certes avec le temps, je sais à peu près à quoi m'attendre. Mais tout de même à chaque session, je fais en fonction des sensations du moment, des galères de ma semaine de travail, des repas et du sommeil des derniers jours...
Au final, il y aura toujours des jours avec et des jours sans. Des parcours qui paraitront easy et d'autres plus difficiles. En course à pied, comme dans la vie.
Au quotidien, plein de choses peuvent venir se mettre en travers de ta pratique de la course à pied. Et balayer le résultat de tes efforts (ou du moins t'en donner l'impression).
Mais savoir mettre ton égo de côté, c'est accepter ces aléas de la vie et continuer de pratiquer malgré tout.
C'est ravaler ta fierté, ralentir parfois mais continuer de poser les pièces du puzzle de la discipline.
La course à pied c'est une leçon d'humilité et d'abnégation permanente quel que soit ton profil. C'est apprendre à savourer chaque séance quoiqu'il arrive et même si personne n'est là pour regarder.
Parce qu'un jour cela va payer. Un jour, tu pourras connect the dots : tu te retourneras et tu verras que cela fait 10 ans que tu cours et tu auras appris tellement en chemin. (ahah je parle comme une mamie)
La course à pied est un sport collectif car nous sommes des millions à courir. Mais au quotidien, ce qui se joue mentalement et physiquement pour chacun.e de nous est unique.
Cela demande une somme d'efforts individuels constants dans l'ombre. C'est un jeu de long terme.
Et tous les grands coureurs le disent : c'est dans l'ombre, la solitude et la régularité de ta pratique que tout se joue. C'est là que tu finis par apprendre, grandir et tomber amoureux de l'effort ❤️
Comment faire de la course à pied ton amie
Souvent quand on débute c'est l'erreur classique : vouloir aller trop vite.
On se plaint ensuite d'avoir peu de souffle, que la course ce n'est pas pour soi et qu'on a toujours des points de côté.
Si tu te retrouves dans ce que tu viens de lire, voici 5 conseils pour t'aider à apaiser ta relation avec la course à pied et tenir sur la durée :